Portrait "Ceux qui font le club"

Lionel Carpentier

Lionel Carpentier, responsable du pôle formation du Stade Portelois. Voici le portrait de la semaine.

Bonjour Lionel, que fais-tu dans la vie ?

Je suis employé à la mairie de Boulogne-sur-Mer et je travaille au Stade de la Libération en tant que jardinier depuis maintenant douze ans, donc depuis que Boulogne est en Ligue 1.

Quel est ton rôle au sein du club ?

Je suis arrivé au Stade Portelois il y a deux ans avec Franck Caron. Au début, j’étais chargé de la pré-formation, mais avec le Covid, je n’ai pu mettre que peu de choses en place. Puis Franck est parti et j’ai récupéré le pôle formation. Aujourd’hui, je suis responsable du pôle formation, mais aussi des Espoirs 1, qui est la réserve de l’équipe première. Etant dans la période post Covid, la situation n’est toujours pas évidente, mais j’ai une superbe équipe d’éducateurs qui est derrière moi et je pense qu’on va faire de belles choses.

Peux-tu nous décrire ton parcours sportif ?

J’ai commencé le football à l’âge de six ans à l’USBCO, puis j’ai joué deux ans ici, au Stade Portelois avec Maurice Descamps. Après je suis retourné à Boulogne jusqu’à l’âge de dix-neuf ans, puis un an à St Léonard et finir à l’ACO Aiglon, deuxième club de Boulogne-sur-Mer, pendant près de douze ans.

Pourquoi et comment es-tu devenu éducateur ?

C’était quelque chose qui m’attirait. Et un jour, lors d’un tournoi à l’USBCO, Jacques Vitse m’a fait prendre une équipe de jeunes et on a fini premier. De là, M. Vitse m’a dit que j’avais ça dans le sang et m’a conseillé de passer mes diplômes. Ce que j’ai fait, mais tardivement à cause de mon boulot, ma vie de famille, etc. À l’heure actuelle, je suis titulaire de toutes les certifications et je passe bientôt le BEF (Brevet d’Entraîneur de Football).

Qu’est-ce qui te plaît dans ton rôle d’éducateur ?

Quand j’étais à Boulogne, il y avait des coaches qui m’avaient attiré et d’autres moins. Certains te tiraient vers le bas, mais d’autres vers le haut. Aujourd’hui, j’essaye d’inculquer des notions de bonne gestion d’une carrière de footballeur grâce à mon expérience et des erreurs qui ont pu se faire quand j’étais joueur. Selon moi, je suis plus un formateur qu’un entraîneur, parce que quand tu es entraîneur, il faut à tout prix gagner; alors que c’est tellement plus agréable d’être formateur, car c’est un plaisir de découvrir l’apprentissage pour un joueur de football. Alors, qu’est-ce qu’un joueur de football ? C’est d’abord faire preuve d’humilité, d’être à l’écoute, et surtout en vouloir. J’ai connu des gamins qui ont commencé à zéro pour finir avec de belles carrières ! Avec le Covid, on a découvert une nouvelle génération, parce que, oui, il y a eu un avant et un après. On a eu des nouveaux joueurs qui sont arrivés avec beaucoup plus d’individualité.

Selon toi, quelles sont les qualités à avoir en tant qu’éducateur ?

Être à l’écoute des gens et savoir faire preuve d’humilité. Car aujourd’hui, si tu es un éducateur qui pense avoir la science infuse et qui fait du « moi je… », tu n’y arriveras jamais. Pour qu’un projet fonctionne, il faut savoir s’ouvrir aux autres et il faut que les autres adhèrent à ton projet. Chacun doit mettre sa pierre à l’édifice.

Y a-t-il eu des côtés positifs après le Covid ?

Les joueurs ont perdu deux ans de formation et ces deux ans sont pour moi très importants dans leur évolution, car tu ne vis plus le foot. J’ai grandi dans un quartier où, dans chaque coin, il y avait des jeunes qui jouaient au football. Mais maintenant, on n’y voit plus que très peu d’enfants jouer.

Y a-t-il un coach qui t’a marqué particulièrement ?

Le coach qui m’a marqué le plus, c’est Monsieur Vitse. C’est lui qui m’a fait adorer le football. Il a toujours été le « papa » quand j’étais à l’USBCO . Après, il y a eu d’autres coaches comme Pascal Langlois et Dominique Ledez – d’anciens portelois – qui nous ont amené une certaine culture.

Pourquoi es-tu venu au Stade Portelois ?

Après Boulogne, je ne me voyais pas ailleurs qu’au Stade Portelois. Petit, je venais voir avec mon père et mon oncle, les matchs du dimanche et il y avait toujours cette mentalité où les joueurs ne lâchaient jamais rien. Sur le terrain du Portel, on voyait toujours des gagnants !

Quels sont les objectifs à long terme ?

Le projet, c’est d’avoir en 2024 toutes les équipes en Ligue. À partir de la saison prochaine, l’objectif est de structurer le mieux possible la formation avec des éducateurs diplômés. Pour moi, le Stade Portelois doit devenir l’un des grands clubs formateurs de la Côte d’Opale.

Quel est ton plus beau souvenir au Stade Portelois ?

Je n’en ai pas encore, mais j’espère en avoir bientôt. Par contre, l’un de mes bons moments, c’est mon arrivée au Portel. On dit toujours que le portelois est difficile à cerner, mais ça a été tout le contraire. J’y ai fait de bonnes rencontres et il y a cette chaleur qui fait que les gens sont proches. Par exemple, j’ai soutenu les vétérans, qui sont des vrais portelois, dans leur projet d’équipe et ils savent te le rendre. Je sais que, si un jour je suis dans le besoin, ils seront prêts à m’aider.

Merci à Lionel d'avoir répondu à nos questions et de soutenir notre club !

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