Portrait "Ceux qui font le club"

Jean-Pierre Ledez

Portrait de Jean-Pierre Ledez, éducateur au Stade Portelois et grand passionné de football. 

Bonjour Jean-Pierre, que fais-tu dans la vie ?

Je suis un jeune retraité depuis quatre ans. Je m’occupe des jeunes et, plus particulièrement, de l’école de football et des U10/U11.

Peux-tu nous décrire ton parcours sportif ?

Le foot a toujours été ma passion. J’ai commencé ma carrière en 1970, l’année où Monsieur Jean Nicolas a créé la première école de football. A l’époque, les catégories étaient différentes, on avait les minimes, les cadets et les juniors. Comme je le dis souvent, je viens d’un autre monde. Le football a tellement évolué qu’il est devenu beaucoup plus complexe. J’ai donc commencé en cadet, puis j’ai joué en junior et plus tard, chez les seniors. A la demande de mon collègue, j’ai commencé à entraîner une catégorie semblable à celle que j’ai maintenant : les U10/U11. Je partais donc avec les jeunes le samedi et je jouais le dimanche avec les seniors. J'ai joué jusqu’à mes trente-trois ans, puis j’ai intégré le staff pour m'occuper de l’équipe B jusqu'à ce qu'on devienne champion. Après cela, je suis parti.

Qu’as-tu fait ensuite ?

J’ai pris une année sabbatique pour me ressourcer et après, je suis parti avec Patrick Ledez au RCBO Ostrohove pendant une année. A la fin de la saison Patrick, est revenu au Stade et il m’a demandé d'y revenir. Je suis donc revenu et j'ai repris l’équipe C qui jouait en première division maritime, l’équivalant de la D2 de maintenant. J’ai passé beaucoup de temps dans cette division, puis j’ai arrêté d'entraîner l’équipe C pour prendre celle des U18. Je suis resté deux ans avec les U18 pour ensuite arrêter le coaching et jouer avec les vétérans. J’avais quarante ans et j’ai joué jusqu’à mes cinquante ans. Après cela, j’ai fait un break de huit ans. Et à 58 ans j’ai pu prendre ma retraite. A ce moment-là, Greg Parent et Daniel Beaussart m’ont appelé pour que je vienne leur donner un coup de main à l’école de football.

Y a-t-il une autre raison pour laquelle tu es revenu au Stade Portelois ? As-tu une attache particulière au Stade ?

Oui, j’ai une attache au Stade tout simplement parce que je suis un vrai portelois ! Je suis né au Portel et je suis attaché à ma ville. J’ai beau être passionné de foot, j’aime bien ce qui se fait au Portel. Par exemple, je suis abonné à l’ESSM et je vais voir les matchs de basket. Même au travail, je n’acceptais pas que mes collègues disent du mal de ma ville.

Qu’est-ce qui te plaît dans ton rôle d’éducateur ?"

Le relationnel ! Le relationnel avec les petits, c’est adorable. Certains me connaissent depuis quatre, cinq ans et ils savent que je suis derrière eux et que je ne vais pas les lâcher. Aussi, comme je suis assez franc, j’ai une bonne relation avec les parents. Après, il y a certains points que j’essaye d’inculquer aux enfants, notamment la politesse et l’humilité.

Selon toi, quelles sont les qualités et la mentalité à avoir en tant qu’éducateur ?

Il faut déjà aimer ce que tu fais ! Être passionné. Si tu n’es pas passionné, tu ne vas pas loin. Au football, comme je le dis, il faut avoir l’envie et la passion pour réussir ! S’il te manque l’un ou l’autre, tu n’y arriveras pas. Et ça, c’est partout pareil ! Ensuite, il faut savoir être à l’écoute des enfants et être respectueux. Si tu es poli et que tu les respectes, ils te respecteront. D’ailleurs, j’ai deux anecdotes. Un jour, j’ai un gamin qui m’a dit qu’il n’a jamais eu un aussi bon entraîneur que moi, et cela m’a fait plaisir. Du même genre, ce matin, j’ai eu une petite fille qui venait pour la première fois, et je voyais qu’elle avait de la difficulté. Je l’ai donc aidée en montrant ce qu’il fallait faire et à la fin de la séance, elle est venue me remercier. Quand tu vois la progression des enfants, cela fait plaisir, car cela prouve que tu as bien travaillé. Enfin, il faut savoir travailler en équipe. Je dis tout le temps, on gagne en équipe ou on perd en équipe ! La force du club, c’est d’être soudé !

Quels est ton plus beau souvenir au Stade Portelois ?

En tant que joueur, la coupe de France en 88-89. Réussir à aller au 32e de finale a été le summum de ma carrière. Je n'ai que des bons souvenirs de cette période et c’est ce qui a fait le Stade. Cela a fait un boom médiatique au niveau de la ville. Le Portel est une terre de sport et je pense que cet événement a aidé à cette renommée. De nos jours, il y a plein de club de sports au Portel avec un très bon niveau. En tant qu’éducateur, la montée de l’équipe B en Régional. J’ai aussi de bons souvenirs de l’équipe U18 que j’encadrais. C’était une équipe très soudée sur le terrain, mais aussi en dehors du foot.

A contrario, quel est ton pire souvenir  ?

Mon pire souvenir, c’est la descente aux enfers. J’entends par là, la période où le Portel est descendu de la division d'honneur pour finir en division maritime. Tous les ans, on descendait. En tant que joueur, je faisais partie de cette génération et c’était donc compliqué moralement. On avait connu le haut, la réussite pour ensuite faire une chute vertigineuse. C’est vraiment mon pire souvenir. Après, j’ai beaucoup plus de bons moments que de mauvais.

Merci à Jean-Pierre d'avoir répondu à nos questions et de soutenir notre club !

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